jeudi 18 février 2016

Première grande traversée des alpes



1933, première grande traversée de l'Arc Alpin.



Janvier 1933 : ce sera l'année du raid! La vie commence à ce jour!

Léon Zwingelstein quitte Grenoble le 1er février... Arrive à Nice le 7, et repart le 12 pour le Tyrol!



Les trois mois de parcours.31 janvier 1933 - "Je viens d'achever mes préparatifs! Demain je vais me lancer dans la grande aventure, entreprendre ce long raid à skis auquel je songe depuis une dizaine de mois : le parcours entier des Alpes de Nice au Tyrol."J'ai pleine confiance dans mon matériel qui a déjà fait ses preuves : c'est donc de moi seul que dépend le succès, quoiqu'il arrive, je veux atteindre le but fixé : 'Je réussirai!'.1er février 1933 - "Le grand jour est arrivé! Le soleil me fait fête brillant de tout son éclat ; accompagné d'un ami je prends la route de la Grave, car je gagne Nice à skis pour m'entraîner.6 Avril, "Maintenant, écrit Jacques Dieterlen, tout s'est réalisé. Dans son coeur habite pour toujours la paix de dieu. "Les puissances mauvaises et les assauts du sort auront beau s'acharner encore contre lui ; il leur opposera l'armure d'une âme inaltérable et d'une sérénité sans égale. Désormais il ne rencontrera plus de défaite. Il peut reprendre sa route parmi ses semblables. Et quels souvenirs il rapporte!Dés le lendemain, Léon Zwingelstein s'engage dans la trace du retour! Et le 1er mai, Zwing arrive à Chamonix. Puis, de retour à Grenoble, Léon Zwingelstein entreprend l'écriture de son voyage qu'il termine en évoquant ceci :"Je suis content d'avoir forcé les éléments, et d'avoir pu ainsi atteindre le but fixé ; satisfait d'avoir toujours conservé un bon moral, car c'est en moi seul que j'ai puisé la force nécessaire pour lutter contre les conseils défaitistes qui m'étaient donnés." J'aurais pu faire du bruit, de la publicité autour de mon voyage, me faire recevoir, être encouragé... J'ai préféré passer inaperçu. Tous ceux que je rencontrais me décourageaient ; personne ne s'inquiétait de moi, ne s'occupait de savoir si j'étais parvenu à une étape, d'ailleurs connue de moi seul ; et c'est dans un isolement réel, avec un contact apparent avec les hommes, que j'ai accompli ce raid ; je ne comptais que sur moi!
" J'ai vu des cimes majestueuses, parcouru d'immenses glaciers, de beaux pays où il ferait bon vivre, mais, (en parlant de ma vie alpine) je conclue comme ce poète qui chantait sa Normandie : J'ai vu le ciel de l'Italie / Et les montagnes de l'Helvétie / ... / J'irai revoir l'Oisans chéri / Ce sont ses monts qui m'ont donné le jour.
Ce récit comporte 72 pages, manuscrites, d'une écriture fine et régulière.
Elles sont imagées par une vingtaine de vignettes dessinnées à la plume.
Et déjà le regard de Zwing glisse sur d'autres projets, un autre raid : les 4000 du Valais et de l'Oberland...



"Le véritable alpinisme est intérieur. J'ai peut-être plus joui de l'ascension morale que de l'ascension physique... A mesure que l'on monte, l'âme aussi s'élève, se détachant de tout ce qui est bas et de tout ce qui est laid.
Elle aspire à quelque chose de mystérieux et de parfait ; elle s'élance dans l'infini, vers l'idéal, vers ce qui échappe à notre compréhension, vers dieu!"

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